Clap de fin pour Pixel le chat chien

Détail de l'oeil de Pixel, avec le contour de sa tête avec les poils

[29 avril 2018 / 6 avril 2021 ]

C’était un matin un peu spécial. Je me suis levée, Pixel ronronnait. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas fait ça.

Nous sommes allés prendre le petit déjeuner, du steak haché pour lui, un cacao et des tartines beurrées pour moi.

Les médicaments étaient devenus un rituel depuis un peu moins d’un mois.

J’avais ouvert la fenêtre de la cuisine pour qu’il puisse regarder par la fenêtre et grogner après les oiseaux qui venaient le narguer, comme tous les matins. Ce matin, c’était particulier, voilà 3 semaines qu’il n’avait pas grogné en montrant ses moustaches et ses canines aiguisées. Il faisait froid, j’avais mis un gilet par dessus mes vêtements pour pouvoir partager ce moment avec lui.

Pendant que je me préparais, je l’ai sorti sur le balcon.

J’ai vu que ce n’était pas comme d’habitude. Je l’ai fait rentrer mais il est rentré assez vite parce que il faisait frais. J’ai tout de suite vu qu’il y avait un problème avec ses pattes arrière. J’ai compris d’un seul coup mais j’ai gardé mon calme pour qu’il ne panique pas. 

Un petit coup de fil en urgence à la vétérinaire qui venait d’ouvrir son cabinet, entre-temps, j’ai sorti sa caisse de transport. Les gars l’ont installé tranquillement, il était calme et nous sommes partis en voiture. Il n’était pas question de lui faire subir un trajet à vélo avec tout le vent qu’il y avait. 

À notre arrivée, elle nous attendait avec son équipe. Elle finissait une consultation. Un chien est sorti de son bureau, Pixel n’a pas réagi alors que sa caisse de transport était ouverte. Je l’avais ouverte quand on est arrivés dans son cabinet. Je me foutais de savoir s’il y avait une personne ou pas. Le confort de mon chat primait sur tout le reste. L’équipe vétérinaire a fermé la porte du cabinet une fois le patient sorti pour que nous puissions être au calme tous ensemble avec Pixel pour ces derniers instants. Un moment douloureux, mais j’ai pu lui dire tout ce que je voulais et le laisser partir le moment venu.

Pixel a fait une embolie hier matin. Il n’a pas souffert. 
Il est parti dans mes bras, avec toute notre tendresse.
Oui, la vie est injuste. 
Oui, il était jeune, il n’avait pas eu encore 3 ans. 
Non, on ne pouvait pas le sauver mais oui on lui a donné le meilleur de nous même et on peut être fiers de nous. 

On était faits pour se rencontrer. ❤️

Ces 24 dernières heures ont été heureuses, ronrons, câlins, caresses et steak haché à volonté. Il nous manquera terriblement à tous les trois. 


24h après son départ, je me rends compte que la maison est terriblement vide. Après 2 confinements complets et l’été entier à être ensemble jour et nuit, je me rends compte qu’il était très présent en fait. Il avait une présence rassurante.

Présence rassurante à tel point qu’il entendait quand notre fils rentrait du collège et qu’il avait pas encore mis la clé dans la porte qu’il réagissait de manière à me montrer que quelqu’un arrive. Il avait l’ouïe très fine, ça tombe bien, il a compensé ce que j’entendais pas. Il avait compris en quelque sorte que je n’entendais pas et il compensait par la présence, le mouvement ou les ronrons qui n’étaient jamais très fort mais très tactiles.

Chaque mouvement, je me surprends à me dire « Tiens où es-tu ? », je le cherche comme lui il me cherchait quand je m’absentais pour faire les courses. Je vois ses affaires qui sont encore là, je ne me résous pas encore à les retirer mais il va falloir le faire le moment venu. Sa litière est encore là, ses jouets sont restés en place, ses coussins sont toujours aux emplacements clés de l’appartement. Sa fontaine à eau est encore branchée. Je n’ai pas le courage de la débrancher. J’ai juste eu assez de courage pour le laisser partir le moment venu. Tout est resté sur place.

Les larmes coulent, elles coulent à chaque pensée.
Et oui, il me manque déjà terriblement.

Jamy Gourmaud a évoqué que les chats auraient 7 vies. Son Nitro en a commencé une nouvelle.

On dit que les chats ont 7 vies, est-ce que Pixel a commencé une nouvelle vie ? Je ne sais pas. C’est une jolie croyance.

Childhood

Je ne savais pas quoi écrire hier. Stéphane m’a lancé : « childhood ». J’espère que je ne me suis pas trompée.

L’enfance. Quel mot compliqué.

Je viens de m’asseoir dans le train, le lieu favori pour l’inspiration de l’écriture.

L’enfance pour moi représente la liberté, la prise de risque sans conscience.

Qu’est ce que j’aimais ça, j’aime encore ça mais j’ai la conscience maintenant. Ça change un peu le goût du risque.  Continuer la lecture de « Childhood »

Touche pas à mon porc

En ce moment, je suis à deux doigts d’éteindre ma télévision, je trouve ça tellement anxiogène, le 19:45 de M6 a parlé de la vidéo de Marie s’infiltre concernant #balancetonporc.
D’habitude je ne parle pas des sujets d’actualité, ceci sera peut-être une exception, mais c’est un sujet récurrent et que je trouve qu’on ne peut pas ignorer cela à moins d’avoir des œillères.

Ces derniers temps, le hashtag « balance ton porc » a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux, et je trouvais intéressant de relever que  Marie s’infiltre ait fait une vidéo youtube et de plus qui est sous-titrée (je n’ai pas vérifié toutes les vidéos hein, mais cela méritait d’être souligné).

Touche pas à mon porc - lien vers la vidéo YouTube de Marie s'infiltre Honnêtement pour avoir osé renverser la tendance, il fallait le faire. Peut-être que cela pourra provoquer une prise de conscience. Continuer la lecture de « Touche pas à mon porc »

Blogvember

Implants cochléaires posés en forme de cœur

Stéphane avait proposé de faire un billet par jour mais sans aucune thématique précise, un peu comme on peut voir passer sur Instagram ou autre réseau social graphique avec #inktober

Je me suis dit que j’allais tenter le truc même si je n’ai pas de thématique précise, on verra bien ce qu’il en adviendra. C’est le premier d’une longue série (ou pas).

Aujourd’hui, il faisait frais. Plutôt frais pour que je puisse ressortir mon bonnet violet que j’avais tricoté l’an dernier. Je viens de passer les 11 mois de bi-implantation. Hier, ça faisait 11 mois exactement que l’hôpital m’a activé mes implants internes et remis mes nouveaux processeurs. À lire comme ça, ça fait machine genre Terminator mais on s’en fout en fait.
J’ai entendu le frottement du bonnet en laine sur mes processeurs, ça m’a doucement embêtée, je me suis dit qu’en fait, on a jamais la paix.

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Hallo… ween !

Sticker représentant un fantôme avec la gueule ouverte et un air sardonique collé sur une vitre de fenêtre

Pour Halloween, j’ai voulu faire plaisir à Minipixel en effectuant quelques décorations ensemble. J’ai ressorti ma silhouette Cameo.

C’est une machine qui découpe le papier, le vinyl, le tissu, le bois de manière très fine je suppose, je n’ai pas testé. Je n’ai pas mis la citrouille dans la machine, elle risque d’exploser 🙂

Jusqu’à présent, je n’ai découpé que du vinyl et beaucoup de papier.

La découpe fait du bruit, beaucoup de bruit. On entend la lame qui se déplace et qui découpe le vinyl, ca fait drôle. C’était un bruit que j’avais déjà en mémoire avant mon opération.

J’ai récupéré un fichier qui était vectorisé déjà. Je l’ai placé sur ma feuille prête à découper, un vinyl noir autocollant. Une fois la découpe effectuée, telle Capitaine Crochet, avec mon mini-crochet, j’ai dévidé les parties qui ne nous intéressaient pas afin de pouvoir récupérer l’autocollant dans la bonne forme que nous voulions. Continuer la lecture de « Hallo… ween ! »

Et au milieu de ces ordis, ils se sont souri…

Elle lui dit j’ai rendez-vous dans un sous-sol avec des fous
Qui vivent la souris à la main du soir au matin
Alors il l’a accompagnée, ils ont tchatché, ils ont surfé
Et au milieu de ces ordis, ils se sont souri.

Comme chaque année, je me rends compte qu’une nouvelle année s’ajoute au compteur. Je ne vois pas le temps passer, j’ai toujours cette impression que c’était hier. Tout ce chemin parcouru, pas toujours comme on aurait voulu mais nous avons parcouru tout ce chemin ensemble. Déjà 11 ans que nous sommes mariés.

Année spéciale. Des semaines se sont suivies, plus ou moins chargées, mais toujours aussi proches qu’au premier jour que nous nous sommes rencontrés. Des moments difficiles comme des moments heureux.

Noces de corail paraît-il. Continuer la lecture de « Et au milieu de ces ordis, ils se sont souri… »

Joyeux anniversaire Minipixel !

enfant accroché à un élastique qui saute en l'air

Cette année, ton anniversaire a été précédé par la rentrée des classes. Je suis venue te réveiller ce matin, tu m’as ouvert tes bras en grand.
Signe d’un câlin.

Petit garçon câlin, à ta naissance tu étais un bébé bien joufflu et tonique. Ultra-fan du portage, tu adorais être porté en écharpe. Plus de 2 ans à être porté, même si je t’ai porté régulièrement jusqu’à ton entrée en maternelle.

Les câlins, c’est une chose que tu aimes de temps à autre désormais.
Ce matin était un matin à câlins.
Je me suis vite empressée de m’allonger à côté de toi pour savourer ce moment exceptionnel. Je t’ai souhaité un joyeux anniversaire à voix basse, tu m’as souri.
J’aime sentir ton odeur au réveil, caresser ton visage si doux encore dans l’enfance, mais plus pour très longtemps je crois, tu changes à une vitesse folle. Continuer la lecture de « Joyeux anniversaire Minipixel ! »

Carpe diem

Paysages qui défilent à toute vitesse, nuages qui semblent immobiles alors que je suis dans un train. Un sentiment enivrant de liberté m’envahit. Mais cette liberté n’est pas réelle. 

Mon reflet dans la vitre est immobile, il bouge parfois selon l’éclairage du soleil et du paysage. Le soleil qui éclaire avec des intensités variables, comme si quelqu’un me parlait au fond de moi. Essayer de maîtriser ce vertige malgré le paysage qui défile à toute vitesse, me dire que tout va bien. 

Tantôt de la verdure, tantôt des champs de blé d’épi de couleur or prêts à être récoltés, tantôt des champs labourés avec leurs bottes de foin. 

Mon esprit est comme ce paysage qui défile à toute vitesse. Plusieurs sentiments m’envahissent. Parfois je voudrais être à hier, parfois je veux profiter de l’instant présent et parfois je voudrais être à demain. 

Ce mélange de sentiments est-il normal ? je ne sais pas. 

À l’idée de certaines pensées, ma mâchoire se serre et mes yeux s’embuent. 

Je me reprends. Il n’y a pas de raison d’être triste. 

Juste un manque, des manques. 

Certains seront comblés bientôt, d’autres j’espère rapidement et certains jamais… 

Se concentrer sur l’instant présent, me reposer, profiter, ne pas culpabiliser, ne pas avoir de regrets, c’est mes objectifs.

Moments furtifs d’enfance

enfant accroché à un élastique qui saute en l'air

Ce matin, j’ai apprécié avoir la petite main de mon garçon dans la mienne en l’emmenant à l’école. Sentir ses petits doigts bouger dans ma main, qui s’agitent quand il me parle, c’est bien le seul moment de la journée où il est enclin à parler, à échanger. L’emmener à l’école le matin est une chose que je ne fais jamais quand je travaille puisque je suis la première à partir. Il a retiré sa main à l’approche de l’école, je m’aperçois que mon bonhomme grandit plus vite que je le pensais.

Un petit bisou furtif, je sens qu’à la rentrée prochaine, le bisou furtif ne sera plus là … savourer au maximum ces petits moments de bonheur. Continuer la lecture de « Moments furtifs d’enfance »

Déjà un an que tes blagues nous manquent.

Tonton Claude, déjà un an que tu es parti. Difficile de ne pas laisser la tristesse m’envahir, car c’est pas ce que tu aurais voulu. Tu aurais voulu qu’on rie à chaque moment qui se présente.

L’année qui vient de s’écouler, je me suis surprise à penser à toi. Tu m’as accompagnée par la pensée dans mes moments joyeux, mes moments tristes. À chaque fois que je pensais à toi, je me demandais quelle serait ta réponse à ce moment, qu’est ce qu’il faudrait faire.

Je m’imagine ces réponses, ça me réconforte doucement.  Continuer la lecture de « Déjà un an que tes blagues nous manquent. »